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Recrutement : tout comprendre sur la hausse des ruptures de période d’essai !

Actualité
6 min.

Entre 2019 et 2023, les ruptures de périodes d’essai ont augmenté de 29% selon une étude de la DARES. Un chiffre significatif des mutations qui touchent le marché du travail ces dernières années : des entreprises et des salariés toujours plus exigeants et un secteur tendu qui complexifie les embauches

Si la période d’essai permet initialement de sécuriser le recrutement, il devient aujourd’hui un enjeu stratégique, un moment-clé tant pour les entreprises que pour les candidats. Alors pourquoi les ruptures de périodes d’essai ont augmenté et comment faire pour inverser la tendance ? 

Pourquoi les ruptures de période d’essai sont plus fréquentes ?

Des entreprises plus prudentes

Si le recrutement fait partie intégrante de la vie d’une entreprise, les années post-covid ont marqué une forte accélération dans l’embauche de nouveaux salariés. Face à l’accélération de la transformation numérique et à un marché du travail très concurrentiel, les organisations ont dû recruter rapidement et en grand nombre. Une situation inédite qui a renforcé les erreurs de casting et a fatalement multiplié les ruptures de périodes d’essai.

Aujourd’hui, le secteur s’est stabilisé. S’il reste toujours dynamique, les organisations ont des besoins en main-d’œuvre moins importants. Selon France Travail, les intentions d’embauches ont diminué de 12,5% par rapport à 2024. Sans oublier les contraintes budgétaires liées à l’incertitude de la situation économique, qui poussent les entreprises à se montrer prudentes.

Les organisations cherchent donc aujourd’hui à sécuriser au maximum les recrutements, pour limiter les coûts. Pour cela, elles se montrent exigeantes et privilégient désormais des profils au parcours académique reconnu. Mais attention, si cette stratégie peut se montrer payante, ce n’est pas toujours le gage d’un recrutement réussi.

En effet, la formation du candidat n’est pas le seul élément à prendre en compte. Le nouveau collaborateur doit également être aligné avec les valeurs et le projet que porte l’entreprise. Sans oublier que le nouveau talent doit réussir à s’intégrer à l’équipe déjà en place pour se projeter sur le poste à long terme. Des compétences, certes, mais aussi des soft skills qui sont essentielles à la réussite du recrutement !

En se concentrant sur des profils conventionnels, les entreprises peuvent passer à côté du bon candidat et se rendre compte, une fois en poste, qu’il ne convient pas.

Des candidats plus exigeants

Depuis la crise sanitaire, les professionnels de l’IT sont nombreux à avoir revu leurs priorités et recherchent une entreprise qui matche avec leurs valeurs. Ils souhaitent s’investir dans un projet qui a du sens et intégrer une organisation qui leur offre une vraie qualité de vie au travail.

Aussi, la flexibilité du poste, et notamment le télétravail, est primordiale pour bon nombre de professionnels du secteur. Il n’est donc plus seulement question du poste et des missions : les attentes se sont élargies et les candidats sont, eux aussi, plus exigeants.

Si les attentes une fois en poste ne sont pas en accord avec ce qui avait été annoncé à l’entretien, ils n’hésitent pas à quitter l’entreprise en mettant fin à leur période d’essai. Il ne faut pas oublier que certains profils restent encore très sollicités sur le marché de l’IT, ce qui leur permet de rebondir rapidement s’ils décident de partir.
Un avantage certain, qui leur permet de retrouver facilement un poste plus en adéquation avec leurs attentes.

Quel est l’impact sur les entreprises et les candidats ? 

Que ce soit du côté des entreprises ou des candidats, les ruptures de période d’essai ne sont pas sans conséquences. 

Entreprise : des ruptures qui coûtent cher ! 

Pour les organisations, les ruptures de période d’essai ont un coût ! Une fois le nouveau collaborateur parti, il est nécessaire de recommencer le processus de recrutement afin de pourvoir le poste le plus rapidement possible. Cela nécessite de mobiliser du temps et des moyens : rediffusion de l’annonce, sélection, entretiens, sans oublier l’intégration et la formation du nouvel arrivant.

Les départs en période d’essai peuvent également bousculer l’équipe déjà en place, notamment lorsque celle-ci est mobilisée pour l’arrivée du nouveau collaborateur. Il faut prendre en charge les missions qui incombaient au salarié et se préparer à accueillir de nouveau un collaborateur dans l’équipe.

Aussi, un turnover élevé nuit forcément à l’image de l’entreprise. Les candidats seront rapidement au fait de cette information et peuvent se détourner de l’organisation par crainte que leurs attentes ne soient pas comblées une fois en poste. Les ruptures de période d’essai peuvent donc nuire à l’attractivité de l’entreprise, surtout si elles sont fréquentes.

Des candidats qui peuvent rebondir rapidement

Côté candidat, cela peut être difficile à gérer puisqu’il faut alors se relancer dans une recherche d’emploi. Une situation qui peut se révéler démotivante pour le professionnel. À l’heure où la prudence est de mise du côté des entreprises, quitter un poste peut représenter un vrai risque pour le candidat, d’autant plus pour des profils atypiques ou juniors.

Cependant, un candidat quitte rarement une entreprise sans opportunité derrière. Le marché de l’IT reste aujourd’hui dynamique et les entreprises sont toujours à la recherche de nouveaux talents. Il leur est donc plus facile de retrouver un poste après avoir rompu leur période d’essai.

Si cela se vérifie pour les profils rares ou expérimentés, les organisations vont se montrer bien plus exigeantes face à des parcours professionnels moins conventionnels. Rompre sa période d’essai sans proposition d’emploi à la suite peut s’avérer risqué selon son profil !

Que faire pour limiter ces ruptures ? 

Une rupture de période d’essai n’est pas anodine et traduit un besoin ou une attente qui n’est pas comblée, que ce soit du côté de l’entreprise ou du collaborateur. Il est d’autant plus important de s’interroger lorsque ces situations deviennent fréquentes.

L’entreprise a-t-elle été claire sur le poste à l’entretien ? Les missions étaient-elles clairement énoncées, que ce soit dans l’offre d’emploi ou lors des échanges avec le candidat ? Le nouveau collaborateur a-t-il été correctement intégré à sa nouvelle équipe ? A-t-on efficacement évalué le candidat lors du processus de recrutement ?

Autant de questions à se poser pour faire le point sur ce qui a pu dysfonctionner durant le processus de recrutement ou au moment de l’onboarding.

Bien définir les besoins de l’entreprise 

Bien souvent, la rupture de période d’essai intervient lorsque le poste n’est pas en adéquation avec ce qui a été initialement présenté au candidat. S’il y a un décalage entre les attentes et la réalité du poste, il y a de fortes chances pour que le nouvel arrivant mette fin à sa période d’essai.

Pour éviter cela, il est important de bien définir en amont les besoins de l’entreprise : les missions qui incombent au poste à pourvoir, les compétences nécessaires et secondaires ou encore les soft skills attendues. Cela permet de dessiner rapidement le profil idéal et d’avoir une feuille de route à suivre durant tout le processus de recrutement.

Savoir qui l’on recherche précisément lors d’un processus de recrutement est essentiel pour limiter les erreurs de casting et sélectionner les candidats les plus en adéquation avec le poste et l’entreprise.

Mettre en place un processus de recrutement qualitatif

Un recrutement réussi se joue dès le début du processus de recrutement. L’offre d’emploi diffusée par l’entreprise doit être claire, concise et réaliste. Elle doit présenter les missions principales du poste, sans détour et sans exagération. Mieux vaut rencontrer des candidats réellement intéressés par les missions présentées que recruter un profil plus “vendeur” qui sera finalement déçu par la réalité du poste.

Aussi, le processus de recrutement doit refléter les valeurs de l’entreprise. En entretien, n’hésitez pas à parler de la vie de l’organisation, du fonctionnement des équipes mais également du type de management, entre autres.

Le but ? Que le candidat recruté sache exactement qui est l’entreprise et qu’il soit en accord avec ses valeurs, sa mission et sa façon de fonctionner.

Disposer d’un onboarding structuré 

Les premiers jours au sein de l’entreprise sont déterminants pour les nouveaux collaborateurs. C’est un moment-clé où ils prennent le pouls de l’organisation qu’ils viennent de rejoindre.

Pour favoriser l’intégration d’un nouveau salarié, il est nécessaire de mettre en place un onboarding de qualité qui va lui permettre de se sentir à l’aise dans l’entreprise et d’être rapidement opérationnel.

Voici quelques idées à mettre en place pour soigner son onboarding et favoriser l’intégration : 

  • Echanger par mail ou téléphone quelques jours avant son arrivée 
  • Prévoir un petit-déjeuner de bienvenue avec l’équipe
  • Instaurer un vrai temps d’échange avec son manager
  • Offrir le pack du nouvel arrivant : goodies, ordinateur, badge, etc.
  • Définir un mentor à qui il pourra se référer si besoin 

Offrir un suivi régulier dans les premières semaines

Nous l’avons vu, les premiers jours, et plus largement les premières semaines, sont déterminants lors d’un nouveau recrutement. L’entreprise doit se montrer à l’écoute du nouveau collaborateur et s’assurer qu’il n’y a pas de décalage entre ses attentes et la réalité du poste.

Mettre en place un suivi régulier avec le RH ou le manager permet de lui offrir un espace d’écoute et de discussion privilégié pour accueillir son ressenti et réaliser des ajustements si besoin.

Se faire accompagner par le cabinet de recrutement Skaelia

Vous souhaitez limiter au maximum les ruptures de période d’essai ? Confiez vos recrutements à un cabinet de recrutement spécialisé ! Skaelia vous accompagne dans tous vos recrutements business, conseil et IT pour vous permettre de dénicher le professionnel le plus en adéquation avec le poste et l’entreprise.

Recruter un nouveau collaborateur est un moment crucial dans la vie d’une entreprise et il n’est pas toujours évident de faire le bon choix, notamment pour des postes techniques. Les consultants en recrutement Skaelia connaissent les spécificités du marché et vous permettent de sécuriser au maximum vos nouvelles embauches.

Skaelia est à votre écoute afin de définir avec vous le profil idéal en toute transparence. Le cabinet de recrutement mise sur une approche personnalisée pour favoriser des recrutements durables et performants.

Nos consultants en recrutement assurent également un suivi post-recrutement afin de garantir la bonne entente entre le nouveau collaborateur et l’entreprise, ce qui assure au cabinet un taux de rupture très bas de 7,1% sur les 12 derniers mois.

Rigueur, proximité et expertise sont les maîtres-mots du cabinet Skaelia, ce qui nous permet de vous accompagner efficacement dans tous vos projets de recrutement !

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